Top articles
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L’homme qui regardait tomber la pluie (1)
1. Par un matin glacial de décembre, il sortit de chez lui pour se rendre dans un café du centre où il avait rendez-vous avec une vieille connaissance croisée quelques jours plus tôt à une exposition de peinture. Il se dirigea vers le grand boulevard...
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Méditations sur la fragilité des choses humaines (1)
La fragilité ne rend l’âme qu’en émettant un beau son – le son de l’advenu. Plus fragile que le verre, l’homme, mais ô combien plus endurant. Nombreuses sont les brisures pour en venir à bout. La contemplation des ruines ouvre dans la fragilité la soif...
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Souvenirs empruntés (14)
Je me souviens du jour où j’eus l’idée saugrenue d’enfermer dans un souvenir toute la substance du monde et où, devant l’ampleur de la tâche, je fus contraint de m’exclure moi-même du cercle des choses dignes de mémoire. Tout le monde afflua alors dans...
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Les aventures de Céleste ou le voyage impossible (1)
1. Céleste ne peut s’abandonner au sommeil sans ignorer que la défaite qui le précipite au cœur du rêve ne le laissera pas indemne au réveil. Et, en effet, quand il se réveille, les membres fourbus, le dos brisé, la gorge sèche, les yeux rougis et gonflés,...
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Les aventures de Céleste ou le voyage impossible (2)
7. Descendant la rue principale, Céleste se demande si les grands héros du passé auraient pu s’accommoder de vivre au sein de ces vastes réseaux urbains où la nuit pâlit devant les lumières artificielles, où le bruit et le tumulte écrasent les corps et...
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Les aventures de Céleste ou le voyage impossible (3)
11. Pauvre Céleste ! Quelle journée ! Au loin lui parvient le tintement des cloches d’une église abandonnée. L’après-midi, à peine entamé, il sent s’affronter en lui des forces antagonistes. Il se demande si cela vaut la peine de continuer. Mais, au bout...
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Souvenirs empruntés (7)
Je me souviens d’avoir trouvé – ô divine surprise – sous une latte de bois du grenier de la vieille ferme que je venais d’acquérir quelques feuillets d’un manuscrit très ancien dont je me suis aperçu après de nombreuses relectures qu’il s’agissait bien...
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Souvenirs empruntés (9)
Je me souviens d’avoir fait un rêve et dans ce rêve un autre rêve et dans cet autre rêve encore un autre rêve… Au point que je me demande si ce souvenir n’est pas l’émanation du rêve qui me possède… Au point que je me demande si la réalité n’est pas un...
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Souvenirs empruntés (11)
Je me souviens d’avoir fait exploser les limites du langage entre deux pensées. Je me souviens d’avoir donné un coup de patte à un chat qui soutenait avec morgue que la pensée n’était pas assez agile pour se glisser dans un trou de souris et y féconder...
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Souvenirs empruntés (6)
Je me souviens, enfant, d’avoir fugué par incapacité à supporter ma condition d’exilé. Je me souviens d’avoir beaucoup pensé au grand MICHAUX en composant ces petites vignettes spirituelles. Je me souviens du jour où, sans état d’âme, les hommes abandonnèrent...
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Souvenirs empruntés (4)
Je me souviens du jour de mon opération. On me transporta dans une grande salle sur un chariot roulant que l’on disposa sous un bras articulé doté à son extrémité de trois lumières aveuglantes. Après m’avoir demandé à plusieurs reprises quel était l’objet...
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L'Etonnement
L’étonnement est la découverte soudaine d’un état de choses que l’homme n’avait encore jamais perçu dans sa puissante singularité. Il suppose la capacité intime à coïncider avec l’évidence de l’advenu et à y trouver une source d’enchantement perpétuel....
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La Confiance
Si les hommes se faisaient mutuellement confiance la société ne ressemblerait pas à une pyramide mais à un cercle bienheureux. La confiance est un aliment destiné à fortifier le cœur de l’homme et à lui donner l’ambition de son possible. Je ne sais rien...
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Le Temps (2)
Le temps est une vieille branche dans les yeux d’un enfant et qui gratte le fond de la misère humaine. Le temps joue avec les hommes. Au gré de son inspiration, il les fait grands ou petits, forts ou fragiles, beaux ou laids, intelligents ou stupides,...
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L'Homme
Il ne faut juger des hommes que par la qualité de leur relation à l’invisible. Les hommes parlent de tout et de rien avec une facilité déconcertante. Ce sont des funambules de la parole. L’orgueil de l’homme le contraint à vivre dans l’illusion du chemin....
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L'Effort
J’appelle effort la sensation musculaire du possible en tant que cette sensation fait merveille. Dans le phénomène de l’effort l’esprit engendre ses propres résistances qu’il surmonte tour à tour avec une grâce souveraine. Il a besoin de ces résistances...
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Variations sur le langage, la littérature, le dictionnaire et autres menus sujets (1)
Le langage est bien mal en point aujourd’hui. Les mots n’ont même plus la force de transmettre jusqu’au bout de la chaîne du sens l’étincelle de vie qui les parcourt. Ils sont l’image crevée de notre profonde déréliction. On s’extasie devant les productions...
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La Persévérance
La persévérance - disposition psychique fondamentale à l’œuvre dans toutes les grandes créations de l'esprit - agit sur l'homme du plus profond de la mémoire comme une injonction à ne pas désespérer devant le désordre du monde, la course aveugle au néant,...
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A propos de la crise des "migrants"
1) Quand dans un pays en guerre civile, sous la pression de l’armée ou des autorités politiques, une partie de la population ne dispose plus des moyens nécessaires à sa défense et à sa survie, la migration vers un autre pays est un droit absolu qui engage...
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L'Ennui
L’homme a besoin de s’ennuyer, il a besoin d’éprouver jusque dans sa chair la grandeur de son agonie qui remonte et éclate au soleil. Peu de gens savent trouver dans l’ennui le refuge capable de les réconcilier avec la solitude du monde. L’homme s’ennuie...
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Le Courage
Variations sur le courage : Je sais des hommes qui souffrent physiquement le martyre. Leur chair est marquée jusqu’à l’os de la blessure du signe qui suppure au-delà de toute raison. Pourtant ils ne se plaignent pas de leur sort, ils savent que les circonstances...
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Le Visage
Pour information : qu’est-ce donc que ce morceau de matière surgi des ténèbres de l’histoire et qui porte avec lui sa propre lumière et qui hante de sa présence facétieuse la nature tout entière ? Le visage, puisque tel il faut le nommer, questionne l’homme...
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Saint Joseph
Le silence de Joseph est ensemble obéissance et reconnaissance de la grandeur infinie du Fils dans le Père. Le silence de Joseph est l’espace nécessaire à l’accomplissement du Verbe de vie qui est entré en lui. Habiter le silence , telle est l’insigne...
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Le Vieillissement
Pour information : un jour l’homme surprit dans une source le reflet de son visage. Le temps passa. Puis, le souvenir de son image se rappelant à lui, il alla à nouveau observer la mobilité de son expression et la finesse de ses traits. Quel ne fut pas...
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Aphorismes (1)
A Nicolas Gomez Davila Mûrir consiste à consiste à comprendre que nos aspirations les plus élevées n’ont pas besoin du réel pour se réaliser. Les livres sont les sentinelles de l’invisible. A bout de souffle, le monde moderne achève sa prodigieuse agonie....